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    L'autre lecture de la situation tchadienne actuelle

    Par: Yves Tallot, Citoyen Tchadien

    Le ministère de la Défense française, et principalement les généraux français, ont toujours eu une fascination pour les peuples nomades du BET, au point de leur offrir toute leur intelligence et leur soutien en armement pour contrôler le pouvoir à Ndjamena. De Goukouni à Habré, en passant par le Maréchal père Déby, puis le Maréchal fils, cette politique de soutien aveugle, dictée par les généraux français, a été perpétuée par Macron. Une politique qui, au final, s'est retournée contre la France.

    Le protégé de Macron a fini par renvoyer l'armée française. Toute honte bue, on nous propose une coopération militaire avec les Hongrois, dont personne ne connaît la valeur de leur armée jusqu'à présent. Les officiers français, fanatiques des peuples désertiques, pensent logiquement que le sud du Tchad est contre eux. S'il y a des Tchadiens qu'il ne faut jamais aider à prendre le pouvoir, ce sont les sudistes. Quitte à mettre un illustré, un analphabète ou un islamiste au pouvoir à Ndjamena. Masra n'a jamais compris cela ! Ils l'ont tourné en dérision.

    La question de l'armée tchadienne se pose, et le Dialogue National Inclusif a soigneusement évité de débattre sur cette question, préférant s'en remettre au Président Mahamat Idriss Déby en personne. Ayant grandi dans les casernes, il connaît mieux les enjeux et les menaces. Avec 1600 généraux, pour la plupart du BET, armés jusqu'aux dents et bénéficiant de privilèges, que faut-il en faire ?

    Le véritable problème au Tchad n'est pas d'être anti-français, mais de demander à la France de desserrer l'étau de sa politique et de ses engagements au Tchad. La politique de la France est nocive, improductive et ne correspond pas aux attentes des populations, surtout celles du BET, qu'elle a toujours imposées comme un joug aux autres ethnies intégrantes du Tchad. Le découpage électoral de la Cinquième République est en faveur du BET. Apparemment, cela n'a gêné personne.

    Le Médiateur national, Saleh Kebzabo, pourtant négociateur principal des accords de Doha, refuse de négocier avec le FACT et le CCMSR au Qatar, mais s'agenouille devant un comité d'autodéfense de Misky au BET, à cause de l'or dont le trésor tchadien ne voit aucune trace. Le parti MPS, sur lequel Mahamat Idriss Déby s'est reposé, est un parti mort avec son premier maréchal. Le second maréchal n'en a que les résidus les plus vulgaires. Ce MPS n'aura pas pitié des populations, et ce qu'il nous réserve est purement et simplement ce que nous avons vécu sous le Maréchal père : un parti d'irresponsables et de corrompus qui passeront leur temps à semer la zizanie au sein des populations.

    Le Tchad est un pays d'exclusion et de marginalisation, savamment orchestré par M. Haroun Kabadi. Wakit Tamma, seule figure de proue de l'opposition au Tchad, doit élaborer une nouvelle stratégie avec une tactique innovante. Elle a quatre ans pour réunir toutes les conditions nécessaires afin de briser la dynastie Déby. Pour ce faire, il faudrait comprendre le pouvoir militaire de Kaka, qui risque d'imploser à cause des injustices dans la distribution des grades et des privilèges.

    Le problème tchadien est ethnique et se joue entre les Zakawa Béria, Bilia Kobé, Kapka, les Goranes et les Toubous du Tibesti. Qui connaissait ces peuplades avant, si ce n'est les généraux français qui les ont sortis de leur tanière du nord et de l'est ? Ils ne vivent que de dia et de vendetta, incompatibles avec la démocratie. Ainsi va, aussi et surtout, le Tchad.

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