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    Tchad face à la spirale de l’insécurité : échec du système sécuritaire ou sabotage silencieux

    Par: La Rédaction Charilogone

    N'Djamena, 20 juin 2025 — Moins de 24 heures après le conseil extraordinaire de sécurité convoqué par le Maréchal-président Mahamat Idriss Déby Itno, le pays replonge dans l’horreur. Une attaque sanglante dans le Mayo-Kebi, faisant plus de 30 morts, dont des femmes et des enfants, souligne un paradoxe glaçant : alors que des instructions claires avaient été données aux hauts responsables sécuritaires, l’État peine toujours à prévenir les violences.

    La répétition de ces drames interroge désormais profondément la responsabilité du Général Ali Ahmat Akhabache, ministre de la Sécurité publique et de l’Immigration. Malgré le rappel à l’ordre du président lors du conseil, les foyers de tension s'étendent à travers le territoire : Ouaddaï, Mandoul, Mayo-Kebi… Le ministre peine à mettre en œuvre les mesures nécessaires et semble dépassé par la gestion des urgences sécuritaires.

    Au lieu de renforcer la surveillance et la coordination opérationnelle, les services sécuritaires donnent l’image d’un appareil désorganisé et réactif plutôt qu’anticipatif. Si le ministre n’est pas en mesure d’exécuter la mission que lui confie la nation, il lui revient de prendre ses responsabilités et démissionner, pour permettre à une autorité plus compétente de relever le défi de la protection des citoyens.

    Certains observateurs voient dans cette crise l’ombre des toroboros, frustrés de leur échec au Darfour et du manque de soutien étatique. Leur présence dans les rangs de l’armée pourrait se traduire en actes de déstabilisation intérieure, transformant le Tchad en théâtre de représailles larvées. Mais même dans ce cas, c’est au ministre de la Sécurité d’en anticiper les conséquences et d’agir avec fermeté. Or ce n’est pas ce que perçoit la population.

    Il est urgent pour l’État tchadien de sortir de l’ambiguïté. Le président a montré sa volonté d’agir, mais l’inaction ou l’inefficacité de son ministre sabote ces efforts. Le Tchad ne peut plus tolérer que des régions entières deviennent des zones de non-droit. Soit des mesures radicales sont prises, soit la population continuera à se sentir abandonnée par un État défaillant. Il ne s’agit plus d’un simple dysfonctionnement ministériel, mais d’un risque croissant de faillite sécuritaire nationale.


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